Les principales interventions coelioassistées
Les limites de la cœlioscopie sont progressivement et régulièrement repoussées, grâce aux progrès non seulement de la technologie mais aussi de la formation chirurgicale.
Initialement réservée à des interventions simples, la cœlioscopie a étendu son champ d’indication et d’intérêt à des interventions complexe et à la chirurgie du cancer.
L’intérêt principal revient au patient en raison du caractère mini-invasif (petites cicatrices) et de ses répercussions en terme de douleurs post opératoires, de durée d’hospitalisation et de diminution des adhérences intraabdominales.
Les principales interventions coelioassistées sont :
La cholécystectomie
Il s’agit de l’ablation de la vésicule biliaire.
L’indication de cholécystectomie est portée en cas de calculs de la vésicule biliaire lorsque ces calculs sont responsables de crises douloureuses ou de complications comme l’infection de la vésicule, le passage de calculs dans le canal biliaire ou une pancréatite aiguë. Très rarement, il peut exister des polypes ou des tumeurs de la vésicule biliaire.
L’intervention se déroule classiquement avec 3 ou 4 petites cicatrices de 5mm à 10mm, dans ou autours du nombril, dans le flanc droit, dans le flanc gauche et sous la xiphoïde.
Sauf incident ou difficulté, la durée de l’intervention est de 25 à 60 minutes. Elle peut être complétée par une radiographie des voies biliaires en cas de doute sur la présence d’un calcul dans le canal biliaire (cholédoque) ou en cas de doute sur une plaie des voies biliaires.
Les complications sont très rares mais doivent être connues : elles sont liées à toute intervention sous cœlioscopie mais il existe des complications particulières à cette intervention dont la principale est la plaie du canal biliaire qui doit être dépistée pendant l’intervention ou dans les jours qui suivent en cas d’anomalie.
Le patient entre le jour de l’intervention et sort soit le jour même, soit au premier ou au deuxième jour post-opératoire.
Il n’y a aucune restriction alimentaire ou régime particulier à la suite de cette intervention.
Les principales plaintes après l’intervention sont la fatigue (pendant 2 à 3 semaines) et l’impression de ventre gonflé et endolori.
La cure de hernie hiatale et du reflux gastroœsophagien
C’est le traitement chirurgical des remontées acides de l’estomac vers l’œsophage.
La chirurgie du colon et du rectum
On parle de :
Colectomie pour définir l’ablation du colon
Colectomie droite ou résection iléocæcale pour l’ablation du colon droit
Colectomie transverse pour l’ablation du colon transverse
Colectomie gauche ou sigmoïdectomie pour l’ablation du colon gauche
Résection rectale ou colorectale pour l’ablation du rectum. On emploie aussi le terme de proctectomie pour définir la résection du rectum.
Colectomie totale pour l’ablation totale du colon
Coloproctectomie totale pour l’ablation totale du colon et du rectum.
Les 3 interventions les plus fréquentes sont :
La colectomie gauche
La colectomie droite
La résection rectale ou protectomie.
Ces 3 interventions se font de manière coelioassistées voire de manière robot-coelioassistée.
La chirurgie gynécologique
La chirurgie des glandes surrénales
La chirurgie bariatrique (surpoids)
La chirurgie pariétale (hernie-éventrations)
Dans certains cas la cœlioscopie peut être étendue à certaines interventions plus complexes comme :
La chirurgie gastrique et œsophagienne
La chirurgie du foie et du pancréas
Depuis quelques années, la cœlioscopie est régulièrement optimisée par les progrès des technologies avec la cœlioscopie robotisée (robot DaVinci).
Balance bénéfices/risques
Lors de la ou des consultations avec le chirurgien, doit s’établir un climat de confiance indispensable à la qualité des soins et du projet thérapeutique.
Des explications détaillées mais adaptées non seulement à la pathologie du patient, mais aussi au patient lui-même sont délivrées. L’indication opératoire, les modalités techniques mais aussi les principaux risques sont abordés. Il se dégage à la fin de la consultation la notion de balance entre les bénéfices du projet thérapeutique et les risques engendrés ou les risques en l’absence de traitement.
Il n’y a aucune procédure sans risques bien que ceux-ci soient très limités. C’est la raison pour laquelle toute intervention aussi « banale » qu’elle puisse sembler doit être justifiée et expliquée.
Dans l’immense majorité des cas, l’intervention et les suites se déroulent simplement ou sans incident majeur. Il arrive malheureusement que des complications, parfois graves, puissent survenir. Elles doivent être diagnostiquées précocement, expliquées clairement au patient et à son entourage et doivent bénéficier des traitements appropriés.
Colectomies et chirurgie rectale coelio-assistée
La chirurgie colorectale doit être effectuée sous cœlioscopie dans la mesure du possible et surtout dans le respect des indication et contre-indications, car la cœlioscopie offre au chirurgien une vision et une définition plus précises. En outre, la cœlioscopie offre au patient une intervention avec une agression chirurgicale limitée et une récupération plus rapide.
LA COLECTOMIE GAUCHE (SIGMOÏDECTOMIE)
Elle consiste à enlever la partie gauche du colon entre le rectum et l’angle colique gauche, éventuellement complétée par un curage ganglionnaire en cas de pathologie cancéreuse.
L’intervention se fait au moyen de 3 ou 4 petites incisions centimétrique et d’une incision de 5 à 7 cm au-dessus du pubis, horizontale ou verticale.
Sauf anomalie ou complication, la durée moyenne de l’intervention est de 2H et la durée d’hospitalisation post opératoire est de 5 à 7 jours.
Consentement éclairé
Au terme de la consultation, un document écrit est signé par le patient attestant que l’information lui a bien été délivrée par le praticien.